Les dysfonctionssexuelles féminines (DSF) sont fréquentes et souvent associées à
des pathologies urogynécologiques.
L'expression dysfonction
sexuelle féminine décrit l'incapacité à ressentir pleinement,
sainement et agréablement, en tout ou en partie, les divers états
ou stades physiques que l'organisme traverse généralement au cours
d'une activité sexuelle. De façon générale, ces étapes sont
décrites de la façon suivante : la phase du désir, la phase de la
stimulation et la phase de l'orgasme. L'incidence de douleurs pendant
les relations sexuelles fait également partie des dysfonctions
sexuelles féminines.
Chez les femmes, la dysfonction sexuelle prend de nombreuses formes et s'explique par des
causes variées. Afin de résoudre les problèmes, il importe donc de
tenir compte de tous les aspects de la sexualité de la femme, au
plan physique, psychologique, physiologique (mécanique) ou
interpersonnel.
Chez les femmes
présentant des troubles du bas appareil, on observe une prévalence
élevée de DSF (troubles de désir, douleur et diminution de la
satisfaction) liée à l’anxiété et à la baisse d’estime de
soi. Un syndrome
anxiodépressif est souvent retrouvé chez ces patientes.
LES CAUSES:
Stress, dépression,
anxiété. La tension nerveuse générée par des préoccupations
(cela inclut le fait de vouloir absolument plaire à son ou sa
partenaire et le satisfaire), le stress, l'anxiété ou la dépression réduit généralement le désir sexuel et le laisser-aller.
Les dysfonctions
sexuelles chez les femmes sont en fait assez courantes. On estime
qu'environ 40 % des femmes sont touchées à un certain niveau par
une dysfonction sexuelle et 10 % des femmes ne peut atteindre
l'orgasme.
Difficultés dans le
couple. Des conflits non réglés avec le ou la partenaire se
répercutent souvent sur le désir d'entreprendre des rapports
sexuels et de se laisser aller intimement avec son (ou sa)
partenaire. Une homosexualité latente ou non reconnue peut avoir des
conséquences sur le déroulement des relations sexuelles.
Problèmes de santé qui
touchent les organes génitaux ou connexes. Les femmes qui ont une
vaginite, une infection urinaire, une infection transmise
sexuellement ou une vestibulite (une inflammation des muqueuses qui
entourent l'entrée du vagin) éprouvent des douleurs vaginales
durant les rapports sexuels en raison de l'inconfort et de
l'assèchement des muqueuses que ces affections provoquent.
Grossesse. La grossesse
est loin d'être un obstacle à la vie sexuelle. Durant le premier
trimestre de grossesse, le désir sexuel s'étiole chez plusieurs
femmes, surtout si elles souffrent de nausées, de vomissements et de
douleurs aux seins, ou encore si la grossesse les angoisse. Avec
l'arrivée imminente de bébé et les transformations du corps qui
s'accentuent, le désir tend à diminuer de nouveau. Le désir sexuel
fluctue également après l'accouchement, en fonction de plusieurs
facteurs. Par ailleurs, parce que l'accouchement diminue le tonus des
muscles vaginaux qui collaborent à l'atteinte de l'orgasme, cela
peut prendre quelques semaines avant de retrouver toutes ses
capacités de jouissance.
Baisse des hormones
sexuelles à la ménopause. Le passage à la ménopause, qu'il soit
naturel ou provoqué chirurgicalement par une ablation des ovaires
(ovariectomie), diminue la production de ces hormones. Chez certaines
femmes, cela provoque une baisse de la libido. En outre, la
disparition progressive des menstruations à la ménopause laisse
place à une sécheresse des muqueuses vaginales et à une
lubrification plus lente du vagin durant la stimulation sexuelle.
Cela peut créer une irritation désagréable durant les rapports
sexuels si rien n'est entrepris pour remédier à la situation.